Le regard de Lisa Magliano sur l’œuvre “Adélaïde de Gueidan et sa sœur au clavecin” de Claude Arnulphy

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Le regard de Lisa sur Adélaïde de Gueidan et sa sœur au clavecin, œuvre du XVIIIe siècle, collection XIVe-XVIIIe du Musée Granet. 

Claude Arnulphy, Adélaïde de Gueidan et sa sœur au clavecin, XVIIIe siècle, Musée Granet. © Bernard Terlay / Musée Granet Ville d’Aix-en-Provence.

Bonjour à tous, 

Aujourd’hui, je vous présente une œuvre de Claude Arnulphy, Adélaïde et sa sœur au clavecin, une œuvre qui appartient à la collection du Musée Granet. 

Nous n’allons pas faire une description classique, ce qui primera dans mon interprétation sera la poésie des tissus qui rythme cette œuvre.

Tout d’abord, l’œuvre est un portrait de groupe, ce sont les filles de Gaspard de Gueidan qui mettent en avant l’éducation de leur père. Ce sont deux jeunes filles qui se tiennent dans une posture plutôt conventionnelle, l’une est accompagnée d’un clavecin, ses doigts glissant sur celui-ci, sa sœur Adélaïde se tient debout derrière, et ses mains tiennent un bâton, ou peut-être une flûte pour accompagner les notes du clavecin. Les jeunes filles sont accompagnées de trois angelots qui apportent de la poésie au décor. 

Un décor qui est accompagné par les tenues emblématiques du XVIIIe siècle, elles portent toutes les deux des robes épaisses, qui créent du volume, et parfois même des plis, des épaisseurs, un corset, un jupon, une multitude de couches qui s’assemblent et créent un mouvement unique. On peut voir sur l’œuvre que les robes possèdent des plis, plus particulièrement dans le dos, l’on pourrait penser aux plis « Watteau », le pli favori que le peintre ajoutait aux tenues de ses scènes galantes, un pli qui sera réutilisé dans la mode. Le décolleté de ses robes est dissimulé par une dentelle blanche très fine qui marque la poitrine de manière légère et élégante. Pour accompagner leurs tenues, ses jeunes filles ont les cheveux attachés en arrière et autant vous dire que rien ne dépasse, les coiffures sont accompagnées de petites fleurs très discrètes, la finesse est à l’honneur. Le teint pâle accompagne la grâce de ses jeunes filles. Toutes ces couleurs, ce vert, ces roses et ces motifs floraux qui se déposent sur ces robes, les tissus forment des mouvements uniques qui accompagnent la posture et la grâce de ses jeunes filles. 

Et vous, que pensez-vous de la mode du XVIIIe siècle ?

Belle journée à vous,  

Lisa MAGLIANO

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